Yolaine Wuest

« Dans la traîne de la nuit, un pinceau invisible trace des faisceaux de lumière, autant de projecteurs éclairant autant de pistes, même le bonheur joue à cache-cache avec la vie. Ici ? Là ? Qu’importe, on cherche, encore !“ (F. Diome)

Cette phrase de Fatou Diome illustre parfaitement le travail et la démarche de Yolaine Wuest qui, née en 1962, vit et travaille à Colmar.

Éleve aux Ateliers de formation aux Arts plastiques de Colmar durant 3 ans, elle se tourne rapidement et assez naturellement vers l’abstraction. Puis, ce sont plus de dix ans en atelier collectif qui jalonneront son parcours et lui permettront de prendre un chemin, le sien.

Un travail en clair-obscur est, depuis toujours, son “vocabulaire”.

Ses fonds, qu’elle travaille longuement, sont nourris de terre d’ombre et de sienne parfois, de noirs profonds. Elle les modèle à la brosse, au chiffon, les lisse, efface, y revient, jusqu’à ce qu’ils résonnent en elle et la conduisent à ce qu’elle cherche.

Véritable « terreau », ils lui permettent de s’y ancrer, d’entrer dans la matière, non pas en sur-épaisseur, mais en profondeur.

Cette matière pigmentée est creusée et fouillée jusqu’à y trouver la lumière.

Elle ne « pose » pas la lumière mais cherche à la trouver, la retrouver, la faire (re)naître où elle doit être.

Elle cherche, joue avec elle, la retrouve enfin, la laisse prendre sa place, celle qui lui apparaît juste, celle qui éclaire de l’intérieur et intensifie notre épaisseur humaine.

Après une première exposition personnelle remarquée en 2000, elle participe régulièrement à différentes manifestations personnelles et collectives (en galeries, lors d’événements et de salons d’art contemporain).

« Nous  sommes  les liens que nous tissons, au gré de nos rencontres et de chemins d’humanité.Sur les lignes courbes, droites ou sinueuses de nos vies, ils sont autant de délicats jalons de lumière qui rythment et dynamisent notre existence…Hasards ou évidences, autant de « possibles » sur la « trame » de nos vies… » (Y. Wuest)